Digitalisation des relations et innovations technologiques
Qu’il s’agisse de réseaux sociaux, de plateforme d’échange, de chatbot ou d’intelligence artificielle, le digital s’invite dans toutes nos relations. Atout indéniable pour la circularisation des flux, le digital n’est pourtant pas toujours exploité à son plus haut potentiel. Les raisons en sont multiples : force de l’habitude, incertitude, besoin de nouvelles compétences, etc. Voici quelques freins qu’il faudra lever pour accélérer la transition vers l’économie circulaire.
UNE NECESSAIRE AMELIORATION DE LA LOCALISATION, DU TRI ET DE TRAÇABILITE DES DECHETS
La qualité de la revalorisation d’un flux de déchets repose en grande partie sur la qualité du tri des déchets et de leur stockage. Parce que certains déchets souffrent par exemple des intempéries dans les déchèteries ouvertes, leur qualité s’en voit diminuée. Côté tri, ce dernier est réalisé par une multiplicité d’acteurs aux intérêts, formations et compétences variées : agents publics ou privés de collecte, agents publics ou privés de déchèterie, particuliers, etc. La qualité d’un gisement sera donc très disparate dans le temps et l’espace. Cette hétérogénéité dans la qualité des gisements disponibles n’est pas de nature à rassurer un acteur qui envisage de les intégrer à sa propre production.
La généralisation des technologies telles que l’IoT, le tri optique, ou encore la blockchain apparaît donc indispensable pour collecter et localiser les déchets, fiabiliser le tri, assurer une meilleure traçabilité, et in fine maximiser la qualité et la valeur des déchets à remettre sur le marché.
DES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES INDISPENSABLES POUR AMELIORER LE RECYCLAGE DES DECHETS
Les bouteilles de lait, de crème, etc. sont de plus en plus fabriquées avec un plastique qui se recycle difficilement et à coût élevé : le PET opaque. Cependant, son opacité permet une meilleure conservation des produits laitiers.
Les matériaux composites, au cœur de tous les secteurs d’activité : aéronautique, nautisme, aérospatial, défense, énergie, etc. peuvent être formés d’une résine thermodurcissable et d’un renfort en fibre de verre, en carbone ou naturelle. La résine thermodurcissable, une fois transformée, ne peut plus revenir à son état initial. Le phénomène est irréversible. Or il n’existe, à l’heure actuelle, aucune solution économiquement acceptable pour leur réutilisation.
Cependant, les progrès réalisés en matière de recherche, notamment autour de la « chimie verte » vont dans le bon sens. Différent du recyclage mécanique (ex. broyage ou compression des matériaux) majoritairement utilisé à l’heure actuelle, le recyclage chimique propose de faire appel la chimie afin de décomposer le produit et revenir à des molécules de base, utilisables pour créer à nouveau une matière donnée.