Une étape du Tour de France de la créativité et de l’innovation collaborative
En parcourant les routes de France depuis janvier dernier, vous vous doutez que j’ai pris de nouvelles habitudes de vie et de travail : avec mon sac-à-dos en guise de compagnon et des espaces de coworking, des cafés ou un airbnb pour lieux de travail (… je vous écris d’ailleurs depuis un banc public de la place Wilson à Toulouse, merci le wifi public).
Diantre ! Serais-je devenue l’une de ces digital nomads dont s’éprennent les médias comme d’une nouvelle coqueluche ?
La révolution numérique a effectivement permis l’apparition d’une espèce de travailleurs indépendants, nomades, vivant d’internet et d’eau fraîche – plutôt que reliés sous perfusion à la machine à café, garante des quelques pauses bien méritées du salarié « classique ». Le digital nomad est souvent envié par ses congénères pour sa liberté de mouvement, quand eux sont cloîtrés derrière le même bureau depuis une demi-décennie déjà et rêvent de devenir un de ces néo-ruraux qui font eux aussi beaucoup parler.
Mais est-ce réellement de cette opposition que sera fait le futur du travail : d’un côté des entrepreneurs-nomades, de l’autres des salariés-sédentaires ? (vous l’aurez compris, j’aime m’attaquer dans les billets d’humeur de Bengs aux « buzzwords » qui font couler beaucoup d’encre…)
Je ne crois pas.
Parce qu’il existe déjà des équipes qui se constituent autour de projets par essence itinérants – comme par exemple le Propulseur, semi-remorque dédié aux sciences et à l’innovation, qui parcourt les routes pour se rapprocher de son public, ou encore le collectif etc. qui intervient sur des projets d’architecture dans toute la France depuis plus de 7 ans, avec un mode de vie complètement nomade lui aussi jusqu’à l’année dernière.
Parce qu’il existe des entreprises qui questionnent les lieux de travail au-delà du télétravail – comme la startup Frenchwork, qui ambitionne de proposer un ticket-coworking pour aller travailler où vous le souhaitez dans un restaurant en dehors des heures de pointe, de la même manière que votre employeur vous propose déjà un ticket-restaurant.
Et parce qu’on me l’a confié au détour d’un couloir dans une grande entreprise parisienne : « Au-delà de toutes les découvertes que tu as la chance de faire avec Noï, j’aimerais déjà avoir la possibilité de travailler dans un lieu différent chaque jour, ne serait-ce que parce qu’emprunter un nouvel itinéraire ou faire de nouvelles rencontres nourriraient mon quotidien, ma créativité, mon envie de me lever le matin. »
Et si c’était à l’entreprise dans sa globalité de penser que ses frontières sont nomades ?
A la semaine prochaine !
Manon Baëlen
Après ses études HEC Paris avec une spécialisation en Management de l’Innovation à l’Ecole Polytechnique, Manon Baëlen a lancé Noï, le Tour de France de la créativité et de l’innovation collaborative. Bengs soutient cette initiative en s’engageant comme partenaire à ses côtés et vous propose de suivre cette aventure grâce au billet d’humeur de Manon à retrouver chaque semaine.