Le confinement pose une question redoutable pour les dirigeants d’entreprises : l’évolution programmée déjà par les innovations modernes des départements RH dont la motivation au travail des salariés dans un contexte épidémiologique dramatique.
Les directions devront rapidement faire prendre conscience aux managers travaillant dans les ressources humaines de l’évolution de certains métiers avec un télétravail qui apparaît de plus en plus comme l’unique solution au problème. De plus, il faudra aussi prendre en compte avec grande acuité pour la fidélité des salariés les situations multiples vécues entre chômage ou pas, licenciement récent, activité partielle, situation par rapport à l’épidémie. Ici, les COMEX devront garder la motivation du personnel en maintenant le contact et la sécurité des collaborateurs pour assurer le plan continu d’activité.
Impacts sur le métier dans un cadre où le télétravail apparaît comme la solution la plus probante : vers de nouveaux paradigmes ?
Le management devra s’adapter encore plus rapidement que prévu aux générations dont le rapport au travail ou aux outils peut être radicalement différent. Le travail est une source d’épanouissement aujourd’hui et l’on observe de plus en plus que le rapport au travail, en particulier des plus jeunes, a changé. Le télétravail, par exemple, peut poser un problème dans la mesure où une bonne ambiance au travail est essentielle et les jeunes ne s’engagent plus comme avant dans l’entreprise. Comment reproduire à distance une bonne ambiance ?
De plus aujourd’hui, le nombre d’entrepreneurs a explosé et les individus sont aussi en quête d’indépendance ce qui n’est pas aisé à conjuguer avec l’attente d’une bonne ambiance. Ici les jeux ludiques et toutes autres méthodes de coaching s’avèrent souvent payantes. Les RH devront remettre l’humain au centre et sortir des aspects purement administratifs, ce que les innovations comme l’intelligence artificielle devraient rendre encore plus aisé. Ici se pose les formes ludiques de télétravail, que nous le développerons dans une prochaine analyse.
Mais rappelons-le, l’une des particularités de ce télétravail est qu’il est généralement subi et non souhaité. Ceci n’est pas une mince affaire. Le travail à distance étant généralement considéré comme une bonne chose lorsqu’il est choisi…. En fonction des caractéristiques des métiers, l’activité va pouvoir plus ou moins s’exercer normalement. Les métiers cognitifs et peu routiniers grâce à l’utilisation de technologies peuvent continuer d’opérer dans une certaine continuité. A l’autre échelle, les métiers très manuels et peu cognitifs ne pourront pas continuer comme avant. Il faut voir qu’en plus de cela les perspectives d’emploi pour certains métiers ne sont pas toujours favorables, car des pans d’automatisation vont apparaître et l’automatisation qui menace l’emploi nécessite une refonte du mode de rémunération ou un virage professionnel à 180°. Là n’est pas immédiatement la question, mais il faudra bien les anticiper et dès aujourd’hui. Nous développerons ces questionnements dans un futur article de ce blog dédié aux nouveaux paradigmes du télétravail.
Impacts sur l’organisation du travail et les situations personnelles des collaborateurs : des enseignements à moyen et long terme pour les entreprises
Certaines sociétés peuvent limiter le chômage partiel, d’autres non, ou l’exercer de façon intelligente et politique. En théorie, le bien-être des acteurs s’en ressent dans le confinement dans un contexte de mépris de la mondialisation pour ne pas dire d’accusation du capitalisme (notamment parce que notre lien de dépendance vis-à-vis de la Chine est excessif et nous coûte cher aujourd’hui). La question de l’éloignement ou pas vis-à-vis de l’épidémie (des personnes de la famille peuvent être contaminées) va influer directement sur les COMEX et des stratégies fines et agiles seront nécessaires. Il faudra aussi prendre en compte le stop and go permanent entre travail professionnel et les calls à répétition puis le rôle de professeur des écoles, de femme de ménage ou autres…
Quelles sont les réponses du dirigeant d’entreprise dans un cadre comme celui-ci : garder le contact est essentiel, ainsi qu’informer sur l’état de l’entreprise. Mais les dirigeants seront directement confrontés à une part d’humain presque de façon inédite. Dans ce contexte, on peut difficilement avancer que l’optimisme faciliterait le travail, ne serait-ce que par compassion pour les autres. Mais pour de nombreux individus, des processus sociaux ou psychologiques divers tendent à masquer ces atteintes. Le travail et les conditions d’emploi dans ce contexte, peuvent contribuer à construire, préserver ou développer l’envie et la motivation, ce qui est paradoxal mais fondamentalement très bénéfique.
Nous développerons tout une série de contenus de coaching, brain spotting, ainsi que d’analyses sur les situations des collaborateurs, psychologiques et philosophiques, pour faire face à ce trauma.
Vous retrouverez dans ce blog des études sur les enseignements à retenir de la situation sur nos modèles de collaboration et de travail et sur nos organisations d’entreprise à construire.
Pour tous, l’histoire le sait. Toutes les grandes crises sont de tristes mais souvent de « formidables opportunités ».