Energized business

En collaboration avec la SNCF, Bengs a fait de la transformation digitale du service juridique une opportunité de bouleverser les habitudes de travail

Nous avons constaté que 40 % du temps de travail du personnel juridique est consacré à de nombreuses sollicitations récurrentes nécessitant de faibles compétences. On attend du personnel juridique qu’il soit pleinement disponible, hyper réactif et capable de fournir rapidement des conseils sur des questions commerciales complexes. Lorsque ces sollicitations demandent du temps, le personnel juridique est considéré comme celui qui ralentit les affaires.

Tiraillé entre la réduction de 20% des coûts de fonctionnement et l’augmentation significative de la qualité de service des clients internes

Le groupe SNCF compte actuellement 300 juristes répartis sur la Holding et 4 filiales (Réseau, Gares et Connections, Voyageurs, Fret). Ces juristes travaillent sur des sites variés en France, à proximité des équipes de terrain.

Ils répondent à une grande variété de demandes, allant de questions très opérationnelles (nécessitant des réponses très rapides mais précises), à des cas beaucoup plus difficiles traités en mode projet et nécessitant le recours à des expertises juridiques et non juridiques (ingénierie, finance, etc.) tant au sein de la SNCF qu’au travers de cabinets extérieurs (cabinets d’avocats, experts, ..).

La Direction juridique est également confrontée à des défis juridiques plus importants : ouverture du marché ferroviaire à la concurrence en France en 2020, transformation de son statut juridique en Société Anonyme et, plus généralement, multiplication des actions en justice de la société civile.
Dans le même temps, il existe de fortes pressions pour réduire de 20% les coûts des fonctions support (et donc les coûts juridiques) sur les 4 prochaines années.

Du chatbot au Legal design, 4 solutions audacieuses expérimentées pour résoudre l’équation

En utilisant la transformation digitale du service juridique comme levier de transformation, l’ambition était de révolutionner l’avenir du travail des juristes. Tout a été pensé au travers de l’amélioration l’expérience des clients internes du service juridique en utilisant des canaux de communication alternatifs plutôt que des courriels, des appels téléphoniques ou des bulletins d’information réguliers : 

  • Transférer les tâches récurrentes et à faible intensité de compétences vers un chatbot 
  • Fournir un robot contractuel pour permettre aux équipes de terrain d’opérer avec plus d’autonomie dans l’élaboration des contrats, tout en facilitant la collaboration entre les experts juridiques et les parties externes pendant les phases de validation et de signature d’un contrat.
  • Mettre en place des solutions de « micro-learning » pour accélérer la sensibilisation et la formation sur des sujets très spécifiques (harcèlement au travail, protection des données personnelles, etc…) 
  • Mettre en place du « legal design » pour transformer la façon de mettre en forme et communiquer le savoir juridique afin de faciliter sa compréhension par les opérationnels

Les deux premiers mois ont été consacrés à la définition d’un périmètre d’ambition, à l’évaluation de la facilité d’utilisation et de l’effort d’adoption de ces changements proposés. En partant des problèmes actuels et de leurs causes profondes, le département juridique a travaillé à la construction d’un avenir idéal : une meilleure centralisation des clients et une plus grande efficacité.

Une Start-up fair rassemblant les dernières technologies et solutions de travail a incité les équipes à aller au-delà de leurs pratiques de travail quotidiennes et à commencer à évaluer les solutions possibles sur les critères suivants : nouveauté, convivialité et faisabilité. 

Les concepts ont ensuite été sélectionnés et des équipes multidisciplinaires se sont engagées à les expérimenter pendant les deux mois restants. La phase d’expérimentation a deux objectifs :

  • Validation du « client-fit » : « Suis-je prêt à échanger mon courrier électronique et mon téléphone contre un chatbot ? », « Quelle est l’utilité de cette application ? », « Combien de temps suis-je prêt à consacrer au micro-learning, par rapport à une formation régulière ?
  • Confirmer le business model: « Combien suis-je prêt à payer pour ce service ?